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Ecole Musique Lausanne – Un instrument sous le sapin
Lundi 7 décembre 2020

Un instrument sous le sapin, bonne ou mauvaise idée ?

Ça y est ! Avec le mois de décembre, le compte à rebours vers Noël est lancé. Comme chaque année, le choix des cadeaux occupe une place centrale dans les esprits. Qu’il ait déjà suivi des cours ou au contraire, qu’il n’ait jamais touché à un instrument de sa vie, vous vous posez peut-être la question : et si pour Noël vous offriez à votre enfant un instrument de musique ?

Avant de vous lancer, suivez ces quelques pistes de réflexion qui vous aideront à y voir plus clair !

Acheter… ou louer ?

« Pour certains instruments, l’achat ne fait aucun sens pour un enfant », remarque Catherine Laurency, responsable du parc instrumental de l’EML. En effet, pour ceux dits « à cordes » comme le violon, l’alto ou le violoncelle, ou « à vent », flûte traversière, trompette et saxophone notamment, la morphologie de l’instrument doit être adaptée à sa taille. L’enfant va donc devoir en changer plusieurs fois tout au long de son apprentissage. Dans ces cas, la location s’impose comme un choix logique pour le porte-monnaie. L’avantage étant aussi que le coût de l’entretien, qui peut s’avérer assez élevé selon l’instrument, est alors pris en charge.

Et pour le piano, la batterie ou la harpe, qui pourront être utilisés aujourd’hui et demain par un enfant en pleine croissance ? Pour Marie Reymond, professeure d’initiation musicale à l’EML, « acheter un instrument ne devrait pas être un geste anodin ». Pour la plupart des instruments, son conseil est donc de tester d’abord la motivation de l’enfant, son implication, en l’invitant à pratiquer des cours pendant au moins une année.  Et durant ce laps de temps, la location est, selon elle, un choix tout à fait recommandé. De plus, certains magasins proposent de déduire le montant de la location sur l’achat, si l’enfant continue après la première année.

Mais pour d’autres instruments, l’acquisition a peut-être plus de sens. « La guitare », explique Martin Jenni qui l’enseigne à l’EML, « est un instrument qui reste relativement bon marché, et le coût de son entretien n’est pas trop élevé ». Son achat aura donc rapidement plus d’intérêt que la location. Bien qu’il existe également différentes tailles selon la morphologie de l’enfant, celles-ci se revendent sans trop de difficulté. D’ailleurs, au sein de l’EML, le professeur s’arrange pour que les élèves qui passent à une guitare « adulte » puissent revendre leur modèle aux enfants plus jeunes.

Acheter, comment faire le bon choix ?

Votre enfant est très motivé, peut-être qu’il pratique depuis quelque temps déjà, et cet achat vous tient à cœur pour l’encourager dans son hobby. Vous vous demandez naturellement comment faire le bon choix.

Pour des raisons économiques et pratiques, l’option de l’instrument électrique, notamment pour le piano (synthétiseur), ou électronique, pour la batterie par exemple, séduit. En effet, celui-ci peut s’avérer une alternative intéressante, car il est possible de l’équiper d’un casque pour réduire le volume sonore – les voisins vous remercieront ! -, et il a l’avantage de se revendre facilement. Mais, avertit Marie Reymond, « si cela peut faire l’affaire éventuellement au début, un vrai piano ou une batterie amènent incontestablement une meilleure technique ». A terme, cet achat risquerait donc simplement de remettre à plus tard l’acquisition de l’instrument acoustique, qui permet un meilleur son et de meilleures sensations de jeu.

Dans tous les cas, la question des moyens que vous souhaitez ou pouvez investir entrera forcément en ligne de compte. Mais que vous achetiez neuf ou en seconde main, avant de passer à la caisse, prendre conseil auprès du professeur ou dans un magasin spécialisé devrait être la première étape pour éviter de se retrouver avec un instrument qui ne conviendra pas à l’apprentissage.

Et pour les tout petits ?

En matière d’éveil à la musique, on trouve en magasins, à des prix raisonnables, de petits instruments que l’on peut déjà accorder (ce qui nécessite alors quelques connaissances) et qui proposent même parfois une méthode pédagogique. Mais pour Marie Reymond, il n’est pas forcément nécessaire d’acheter quoi que ce soit pour de très jeunes enfants : « Produire des sons en fabriquant ou détournant, avec un peu d’imagination, des objets de la maison ou écouter un bon CD de musique pour enfant, peut déjà être une belle entrée en matière ». Et pour bénéficier d’un encadrement pédagogique spécifique aux tout petits, des cours d’éveil musical existent, notamment à l’EML.

En conclusion, avant l’achat, réfléchissez avec votre enfant à sa motivation à l’apprentissage de l’instrument. La location, mais aussi la seconde main, peuvent très bien convenir au début, pour s’assurer que l’enfant « croche » vraiment. Puis, dans un second temps, lui offrir un instrument permet de valoriser le travail fourni et donner de l’importance à l’objet.

Professeur.e.s

Martin Jenni +

Martin Jenni

Guitare

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Catherine Laurency Terrier

Instruments, examens et orchestre en classe

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Maureen Miles

Rédactrice

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Marie Reymond

Rythmique-solfège